Promotion des industries culturelles et créatives
La Chambre de Commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) en partenariat avec le Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, a organisé ce jour 04 mars 2021, un atelier national sur le thème « Modèles économiques de développement des industries culturelles et créatives au Burkina Faso : rôle et responsabilités de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso ».
Placé sous le co-patronage du Ministre en charge de la culture et de son homologue de l’Industrie, du Commerce et de l’artisanat, l’atelier a connu la participation de plus de 150 acteurs (entrepreneurs culturels, investisseurs et représentants des structures d’appui aux entreprises), venus participer à cette réflexion stratégique autour de la problématique du développement du secteur culturel. Identifier le modèle économique afférent à chacune des filières des industries culturelles et créatives au Burkina Faso, tel était l’objectif de la session qui s’est aussi penchée sur le rôle de la CCI-BF dans le déploiement et la consolidation d’un tel modèle économique.
A l’ouverture de l’atelier, Monsieur Sékou Oumar DOUMBIA, représentant le Président de la CCI-BF, a rappelé que l’institution consulaire, dans son plan stratégique 2016-2021, s’est engagée à promouvoir les secteurs stratégiques regorgeant de potentialités et d’opportunités d’affaires. Le secteur des industries culturelles et créatives en fait partie ; et à ce titre, « les recommandations de l’atelier feront l’objet d’un plan d’actions que la CCI-BF s’engage à promouvoir et à suivre en vue d’une mise en œuvre effective », a- t-il indiqué.
A sa suite, Madame Valérie KABORE, élu consulaire représentant les acteurs culturels, a remercié l’institution pour cet engagement fort à leur endroit ; elle a rappelé le contexte de la tenue de l’atelier et invité l’ensemble des acteurs à participer assidument aux travaux qui devraient déboucher sur des recommandations concrètes.
Le Directeur de cabinet du Ministre en charge de l’industrie a, pour sa part, rappelé que l’intérêt du gouvernement pour la promotion des industries culturelles et créatives, traduit la volonté politique des autorités du pays de faire de ce secteur un facteur de croissance et de développement socioéconomique. « Cette orientation se fonde sur la conviction que c’est à travers la promotion de l’économie de la culture que nous pouvons sauvegarder nos valeurs et richesses culturelles dans le contexte de la mondialisation », a- t-il conclu.
Quant à la Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, elle a félicité les autorités de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso pour la belle initiative de l’atelier qui contribuera à donner des instruments aux intervenants pour un véritable développement du secteur culturel. Pour elle, ce secteur a besoin de restructuration dans l’optique de participer davantage au développement économique et social du Burkina Faso.
Deux panels ont constitué le plat de résistance de l’atelier. Le premier a consisté en un partage d’expériences de quelques « success stories » sur des modèles économiques performants d’exploitation des industries culturelles et créatives ; il a permis aux participants de s’imprégner de plusieurs modèles tout aussi spécifiques les uns que les autres. Quant au second panel, il a porté sur le déploiement et la consolidation des modèles économiques existant au Burkina Faso. Le rôle des structures de financement, de gestion du droit d’auteur et de la Chambre de Commerce et d’Industrie (en tant que porte-voix du secteur privé) a fait l’objet d’échanges entre les experts et les participants.
En rappel, le Burkina Faso jouit d’importantes richesses culturelles qui s’expriment dans des domaines aussi variés que les arts de la scène (musique, danse, théâtre, conte, etc.), les arts plastiques, l’artisanat d’art, le cinéma et l’audiovisuel, l'architecture, etc. Sur le socle de ce patrimoine immatériel riche et varié, se sont développées de nombreuses activités culturelles modernes qui font vivre de nombreux hommes et femmes. Ces activités contribuent fortement à l’essor économique et au rayonnement international du pays. C’est conscient du rôle de la culture dans le développement économique et social du pays, que le gouvernement du Burkina Faso a élaboré et adopté en 2009 et en 2017, des référentiels nationaux de la Culture, qui accordent une place de choix au développement d’une économie de la culture basée sur les « industries culturelles et créatives » (ICC). Pour le cas spécifique des ICC, en sus des quelques programmes de financement (Programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées, fonds de soutien aux initiatives culturelles du Ministère de la Culture, fonds cinéma et le fonds du Bureau Burkinabé des Droits d’Auteurs), le Gouvernement a récemment mis en place le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) dédié spécifiquement au secteur de la culture et du tourisme.